Découvrir les vitraux de l’église Notre-Dame à Pontoise

Les vitraux de l’église Notre-Dame à Pontoise sont principalement dédiés à la Vierge Marie. Quatre d'entre eux retracent des faits importants de l’histoire de la paroisse et son attachement à la Vierge.

Les vitraux de l’église Notre-Dame à Pontoise, réalisés par Ernest Haussaire en 1901-1902, sont principalement dédiés à la Vierge. Les baies du bas-côté nord relatent des scènes de la vie de Marie alors que les quatre baies du bas-côté sud racontent quelques faits importants de l’histoire de la paroisse et de la dévotion à Notre-Dame.

La partie basse est purement décorative mais les médaillons de la partie supérieure mettent en scène des faits historiques qu’il est facile d’identifier grâce à l’inscription figurant sur la banderole (le phylactère) porté par l’ange dans la partie latérale. La chronologie suit le chemin du pèlerin qui, après avoir salué et prié Notre-Dame dans sa chapelle, remonte vers le chœur, en partant du fond de l’église.

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 PONTOISE Église Notre-Dame 1ère baie : 1ère chapelle de  N-D de Pontoise en 1210 (médaillon  droit) –  Philippe Auguste veut une paroisse – 1226 – Roger 1er curé (médaillon gauche)


1ère baie : Au XIIe siècle, sous la protection de l’abbaye Saint-Martin toute proche, le faubourg Notre-Dame se développe sur les rives de la Viosne et ses habitants obtiennent l’autorisation d’y construire une 1ère chapelle (médaillon droit).

Au siècle suivant, sous la médiation de l’ancien archevêque de Rouen, le roi de France Philippe Auguste érige cette chapelle en église paroissiale (médaillon gauche).

 

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PONTOISE Église Notre-Dame 2ème baie :  Philippe Auguste, Louis IX, Charles V, Louis XIV se vouant à N-D de Pontoise (médaillon droit) – Vœu de la ville de Paris en 1580 renouvelé en 1873 (médaillon gauche)


2ème baie : les rois de France Louis IX (Saint Louis), Charles V et Louis XIV se mettent sous la protection de Notre-Dame de Pontoise ; il est amusant de constater que le peintre verrier représente ces trois rois ensemble, près du tombeau de Saint Gautier au pied de la statue de Notre-Dame (alors que le tombeau était à cette époque à l’abbaye de Saint-Martin et qu’il n’a été placé dans l’église N-D qu’après la Révolution française).

Lors de l’épidémie de peste de 1580, la ville de Paris vient aussi se mettre sous la protection de la Vierge ; ces vœux seront renouvelés en 1875.

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PONTOISE Église Notre-Dame 3ème baie : 1er enfant mort-né  ressuscité en 1630 (médaillon droit)  – Procession présidée par Mgr Daguillanguy 16 juillet 1638 (médaillon gauche)


3ème baie : La vierge miraculeuse placée dans l’église au XIIIe siècle était une vierge à répit : elle accueillait jadis les enfants mort-nés que les parents lui présentaient, afin qu’ils retrouvent un instant de vie fugitif mais suffisant pour recevoir le baptême ; cette croyance amenait les foules : le 18 juillet 1630, un enfant mort-né, qui n’avait pas été baptisé, fut apporté à Notre-Dame, et, en présence d’un peuple immense, fut rendu à la vie et aussitôt baptisé.

Lors de la cruelle peste de 1638, une grande procession fut organisée par Mgr Daguillanguy, Grand Vicaire, pour demander à la Vierge de faire cesser l’épidémie.

 

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PONTOISE Église Notre-Dame 4ème baie : Vœu de la ville de Pontoise  en 1638 (médaillon droit) – Pèlerinages annuels à N-D Pontoise (médaillon gauche)


4ème baie : La ville de Pontoise fit alors le vœu solennel par lequel la municipalité promettait d’offrir à l’église Notre-Dame une statue d’argent de six cents livres et de placer une image de la Vierge aux trois principales entrées de la ville. Le texte du vœu, daté de 1638, est transcrit sur une plaque de marbre noir conservée en l’église Notre-Dame. Ce vœu a été renouvelé en 1726, 1838 et 1938.

Depuis lors, tous les habitants du Val-d’Oise sont invités, chaque année début septembre, à vivre un pèlerinage pour rendre hommage à la Vierge.

 

LE VOEU SOLENNEL DE LA VILLE DE PONTOISE

La cathédrale  Saint-Maclou à Pontoise possède également, côté sud,  une grande verrière réalisée en 1867 par Didron, peintre verrier renommé, illustrant le vœu solennel de la ville de Pontoise en 1638.

Il représente un immense cortège qui sort de la cathédrale Saint-Maclou et qui se dirige en procession jusqu’à l’église Notre-Dame : personnages ecclésiastiques, religieux, représentants des corporations, tout le peuple de Pontoise vient prier, au milieu des malades et des mourants, devant la statue de la Vierge. A l’arrière plan, des statues de Notre-Dame sont placées aux portes de la ville.

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PONTOISE Cathédrale Saint-Maclou : Le vœu solennel de la ville de Pontoise, 1638


Texte et photos : Marie-Claire Pirson

 
CONTACT

Service Foi et Culture
Mail : foi-culture@catholique95.fr

Les peintres verriers

La présence d’une signature au bas des verrières est devenue courante à partir du XIXe siècle : elle apporte des informations sur l’auteur, le lieu d’exécution, la date de pose. 

► Haussaire

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Nom d’une grande famille de peintres verriers d’origine rémoise. L’entreprise familiale de décors et ornements religieux Haussaire Frères, fondée en 1874 par François et Ernest, devient vite une des plus importantes de France de la fin du XIXe siècle. En 1892, Ernest installe un atelier à Lille. Il réalisera les verrières de nombreux édifices religieux de la région. C’est à cet atelier que l’on doit les vitraux de l’église Notre-Dame à Pontoise. L’activité s’arrêtera en 1905 à la mort d’Ernest.

Haussaire a également réalisé des vitraux pour l’église de Sannois et de St-Gratien.

 

► Didron

Adolphe Napoléon Didron (1806-1867), archéologue et célèbre théoricien de l’art chrétien, créa en 1849 un atelier de vitraux à Paris. Son neveu, Edouard Didron (1836-1902), reprit l’atelier et fut, à la suite de son oncle, l’un des principaux acteurs du renouveau de l’art médiéval au XIXe siècle. Il réalisa dans toute la France de très nombreux chantiers, aussi bien religieux que pour de grandes demeures particulières. Les trois grandes verrières du bas-côté sud de la cathédrale Saint-Maclou à Pontoise portent la signature de Didron.

Edouard Didron (1836-1902) reprend l’atelier de vitraux parisien créé en 1849 par son oncle Adolphe Didron, archéologue et célèbre théoricien de l’art chrétien. A la suite de son oncle, Edouard fut l’un des principaux acteurs du renouveau de l’art médiéval au XIXe siècle. Il réalisa dans toute la France de très nombreux chantiers, aussi bien religieux que pour de grandes demeures particulières. On lui doit  les trois grandes verrières du bas-côté sud de la cathédrale Saint-Maclou à Pontoise.


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