« Ma vie a un sens. Il fallait bien ce week-end pour me le rappeler… »

Florence a participé à la session pour célibataire proposée par le diocèse de Pontoise à Troussures. Avec une touche d’humour, elle évoque la douloureuse question du célibat non souhaité.

Il y a deux semaines, j’ai vu apparaître une invitation providentielle sur les réseaux sociaux au week-end pour les célibataires, organisé par le diocèse de Pontoise. J’ai donc décidé de m’offrir ce temps de cœur à cœur avec le Seigneur pour faire un point sur mon état de vie et mon parcours affectif à la veille de mes quarante ans, âge fatidique censé marquer un tournant décisif dans la vie de catherinettes regardées parfois comme les branches moribondes d’arbres généalogiques en voie d’élagage. 

La vie affective du célibataire n’est pas toujours simple, entre quête de sens… solitude parfois douloureuse et espoirs déçus.

La vie affective du célibataire n’est pas toujours simple, entre quête de sens, besoin de transmission, solitude parfois douloureuse et espoirs déçus. Elle prend des aspects de grand désert, jonché de casseroles peu reluisantes et où résonnent des injonctions tout-à-fait contradictoires et parfois culpabilisantes   « fonce ! » / « sois prudent ! », « sois patient ! » / « l’horloge tourne ! »… Fragile équilibre que celui du célibataire, tiraillé entre trop peu et pas assez, entre la nécessité de l’abandon et le devoir d’action, entre l’autruche et le hamster, deux animaux qui mériteraient de figurer dans le bestiaire biblique. Il faut encore ajouter à cela l’impression fréquente des célibataires chrétiens de se voir renvoyés aux périphéries de communautés ecclésiales dont ils sont pourtant des piliers essentiels grâce à leur disponibilité et leur engagement. Mais quand la cellule de base de l’Eglise est la famille, la domus ecclesia se contente difficilement d’un unique membre… l’Eglise commence à deux.

Groupe de jeunes en plein Air

C’est donc avec le sentiment d’être un arbre en fin de vie, et pourtant vert, que j’ai rejoint un groupe principalement féminin, heureux de la présence d’un unique courageux permettant de supposer que la problématique peut être également masculine. Nos parcours pourtant variés se confondaient dans les mêmes interrogations parfois douloureuses. Neuf millions de célibataires et moi et moi et moi… La paix et la beauté du cadre de Troussures, la transparence des échanges entre les participants, la bienveillance des accompagnements, la qualité des enseignements de Claire Lesegretain sur une approche sociologique, une approche psycho-affective, une approche biblique et une approche spirituelle du célibat ou les critères de discernement subjectifs et objectifs donnés par le Père Castaignos ont nourri la réflexion et la prière de chacun, comme autant de signes d’espérance. Et cette promesse, en Isaïe 56 : « que l’eunuque n’aille pas dire je suis un arbre sec, il aura un nom immortel qui ne sera jamais retranché ». La douloureuse question du célibat non souhaité et son poids de solitude s’en trouvent transfigurés : seul ou non, avec ou sans enfants, je peux porter du fruit, et pour l’éternité. Ma vie a un sens. Il fallait bien ce week-end pour rappeler à chacun sa dignité d’enfant de Dieu cherchant à vivre l’Amour à travers son chemin propre. Merci !

Florence
Octobre 2024

 
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Cet article est tiré de « Infos Lettre »

Jeunes Unicef

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