Le pèlerinage de Pontoise :
une démarche jubilaire
Dimanche 7 septembre 2025, c’est sous un soleil estival que de nombreux fidèles du Val-d’Oise se sont retrouvés pour le traditionnel pèlerinage à Notre-Dame de Pontoise. Venus en groupe depuis leurs paroisses ou de manière individuelle, tous ont vécu un temps fort par la prière, la joie et l’espérance.
Le pèlerinage a débuté à 15h à la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise avec l’inauguration d’un parcours spirituel et jubilaire en 7 étapes. Chaque étape propose une manière différente d’entrer dans le mystère de la foi : contempler, méditer, poser un geste concret… Les pèlerins ont ainsi parcouru sept lieux symboliques de la cathédrale, enrichis par des témoignages audios de paroissiens de tous âges et de tous états de vie – enfants, jeunes, adultes, prêtres – partageant leur expérience de foi.
Parmi les étapes, la roue de la Sainteté a particulièrement touché les participants : en la faisant tourner, chacun confiait à l’Esprit Saint le choix d’un nouvel ami spirituel parmi les saints, pour nourrir sa prière et guider son chemin. Le regard se tournait ensuite vers le célèbre vitrail du Vœu de Pontoise, qui rappelle les origines du pèlerinage, invitant chacun à inscrire sa propre démarche de foi dans cette tradition vivante.
Accessible à tous, petits et grands, ce parcours propose ainsi un itinéraire vivant pour redécouvrir la beauté de la cathédrale Saint-Maclou et approfondir sa relation à Dieu. Inauguré ce dimanche, il demeure désormais en place, offrant à chacun la possibilité de le parcourir à son rythme tout au long de l’année.
Un pèlerinage sous le regard de la Vierge Marie
Après ce cheminement dans la cathédrale, les pèlerins ont poursuivi leur marche en petits groupes à travers le parc de la ville jusqu’à l’église Notre-Dame de Pontoise. Là, ils se sont recueillis devant la statue miraculeuse de la Vierge, vénérée depuis des siècles, dans une chapelle ornée de nombreux ex-voto témoignant de la reconnaissance et de la foi des fidèles. Cette halte a permis à chacun de renouveler sa dévotion et de confier ses intentions à Marie, modèle de foi et de confiance en Dieu.
À 17h30, la communauté réunie a chanté les vêpres, puis a célébré à 18h l’Eucharistie présidée par le Père Thierry Butor, vicaire général. L’église Notre-Dame, comble pour l’occasion, rayonnait d’une atmosphère fervente. Dans son homélie, le Père Butor est notamment revenu sur la multitude des appellations de Marie : « Marie, avec toutes ses appellations, nous apprend quelque chose : dans la diversité des peuples, avec leur culture et leur histoire, l’Évangile peut et doit se dire partout. Il peut et doit rejoindre chacun, il s’incarne dans l’histoire de chacun. (…) Marie est figure de l’Eglise et l’Eglise, c’est nous ! Comme Marie se fait reconnaître dans toutes les cultures, l’Eglise doit continuer de s’inculturer pour que l’Evangile puisse être entendu, reçu, vécu, transmis partout et à toutes les générations d’aujourd’hui et de demain. »
Cette belle journée a rassemblé, sous le regard de la Vierge Marie, des fidèles de tous âges et de tous horizons. Parmi les pèlerins figuraient notamment des membres du mouvement Foi et Lumière – qui rassemble des personnes ayant un handicap mental, leurs familles et amis –, ainsi que des participants au prochain pèlerinage jubilaire et diocésain à Rome (du 19 au 23 octobre). Près de 130 accompagnés et accompagnants avaient vécu, le matin même, un temps diocésain qui a trouvé son prolongement naturel dans ce pèlerinage à Notre-Dame de Pontoise.
Tous sont repartis fortifiés dans leur foi, encouragés par la prière commune et confiants dans l’intercession maternelle de Marie, qui éclaire le chemin de chacun.
Photo : Service communication
8 septembre 2025
Les intentions de prière partagées lors de la messe
► De génération en génération des hommes et des femmes ont fait retentir jusqu’à nous la Bonne Nouvelle du Salut. Apprends-nous Seigneur, comme Marie, à tenir notre place unique et irremplaçable dans l’Eglise, pour que le Christ soit donné au monde, aujourd’hui.
Et nous prions tout particulièrement pour notre évêque retenu par la consécration et l’installation de son successeur à Mende aujourd’hui.
Ô Marie, par ton intercession que règne dans le monde ta Douceur et ta tendresse !
► Les chefs d’Etat sont confrontés à de multiples difficultés et sont parfois tentés d’oublier que leur mission est de servir les hommes et les femmes d’aujourd’hui et de préparer l’avenir pour tous. Donne-leur de puiser dans l’exemple de Marie, le courage de choisir le vrai, le bon, et le bien.
Ô Marie, par ton intercession, que règne dans le monde ta Douceur et ta tendresse !
► Les Familles sont souvent malmenées par les épreuves de la vie et par le monde, elles ont besoin de la force et de la présence de témoins. Que nos vies données, dans la vie Religieuse, dans le Sacerdoce ou dans le Mariage, comme dans le célibat, portent du fruit et soient soutien réciproque et fidélité offerte à tous.
Ô Marie, par ton intercession, que règne dans le monde ta Douceur et ta tendresse !
► Notre diocèse est placé sous la protection de la Vierge Marie. Qu’en ce jour de pèlerinage diocésain, veille de la fête de sa Nativité, la communion fraternelle grandisse entre tous les pèlerins qui se sont tournés avec confiance vers la Vierge Marie.
Ô Marie, par ton intercession, que règne dans le monde ta Douceur et ta tendresse !
Les origines du pèlerinage à Notre-Dame de Pontoise
Ce pèlerinage diocésain existe depuis 1966, année de la création du diocèse de Pontoise. L’évêque de l’époque, Mgr Rousset, décide de placer le nouveau diocèse sous le patronage de Notre-Dame de Pontoise et de développer un pèlerinage autour du 8 septembre, jour de la Nativité de Marie.
Pourtant, cette tradition remonte à 1638, année où la peste accable Pontoise. Les notables et les habitants de la ville partent en procession de l’église Saint-Maclou pour venir prier devant la statue de la Vierge à l’église Notre-Dame. Si Marie arrête l’épidémie, la municipalité promet d’offrir à cette église une statue de la Vierge en argent et d’en placer une copie aux trois entrées de la ville. La propagation cesse. Depuis, on parle du vœu solennel de 1638.
