Handimanche des familles

Dans notre diocèse, des familles ayant un enfant en situation de handicap se retrouvent pour les rencontres « Handimanche » et partagent ensemble sur leur vie et sur la Parole de Dieu. Récit de la rencontre de janvier à Ermont. Prochaine rencontre : dimanche 16 mars à Montigny-lès-Cormeilles.

Après la messe à l’église Saint-Flaive d’Ermont, le repas partagé est, comme d’ordinaire, très animé, et convivial. L’Evangile des noces de Cana, qui a été proclamé en ce deuxième dimanche du Temps Ordinaire, nous donnait l’exemple de l’abondance que Dieu nous promet… nous avons su la mettre en évidence dans notre partage de nourritures terrestres !

Mais nous avons aussi à partager les nourritures spirituelles. Et c’est autour de ce même Évangile que nous nous retrouvons en deux ateliers, les parents et animateurs ensemble, les jeunes porteurs de handicap de leur côté.

Echos du partage parents/animateurs :

  • La réponse de Jésus à Marie est très directe, presque choquante ! Mais Marie sait s’adapter ! Elle a su voir. Et elle a su agir. Elle se tourne vers les serviteurs.
  • « Femme » ? C’est l’Epoux qui peut utiliser ce terme ! Mère aurait été mieux.
  • Peut-être faut-il remettre dans le contexte. Les femmes étaient-elles à part dans une noce ?
  • Jésus fait comprendre à Marie que ce n’est pas encore le moment, il ne faut pas agir trop vite.
  • « Tout ce qu’il vous dira faites-le » Elle a compris que son fils était aussi Fils de Dieu.
  • On peut faire le parallèle avec la multiplication des pains… Il en reste ! Il y avait manque et désormais, il y a surplus.

Quand Dieu donne, Il donne au centuple,
en abondance et cela se partage !

  • Marie est allée voir son fils. Les autres ne pouvaient rien faire, à part ravaler leur honte !
  • Il y a aussi une grande confiance des serviteurs : on manque de vin et on leur dit de verser de l’eau !
  • La famille des mariés ne sera pas humiliée, ni le maître du repas.
  • Toute sa vie publique, Jésus est allé restituer ceux qu’il rencontrait dans une vie publique, une vie de relation, une vie digne. Il veut éviter qu’ils soient encore plus isolés.
  • Re-susciter, restituer dans leur dignité, leur confiance, le goût de la vie. C’est ce que nous devons faire nous aussi. Marie a su voir et elle a agi ; constater ne suffit pas, il faut agir. Jésus aussi agi, bien qu’Il ait dit à Marie que ce n’était pas le moment…
  • Jésus est le fils de Marie… et en même temps, Il n’est pas le sien. Il a une mission. Il est au service.
  • Dans l’Evangile de Jean, c’est le 1er signe.
  • Le vin, dans une fête, cela apporte de la joie. Jésus est venu apporter de la joie.
  • 600l de vin, et du bon ! On peut faire la fête durant un certain temps !
  • C’est le signe de l’amour infini de Dieu, de sa miséricorde. « Tu es le Dieu des grands espaces » disait un chant, déjà un peu ancien…
  • Quand Il donne, Il donne au centuple, en abondance et cela se partage ! Tous ceux qui sont là en profitent… Et comme il y en a beaucoup on peut prolonger la fête, en profiter longtemps et nombreux.

Parfois, ce n’est pas facile de pouvoir regarder l’autre et de savoir ce dont il a besoin. Tout le monde ne peut pas montrer le manque qu’il ressent.

  • Voir et agir, constater les besoins et répondre aux besoins. Dans l’écoute.
  • Parfois, ce n’est pas facile de pouvoir regarder l’autre et de savoir ce dont il a besoin. Tout le monde ne peut pas montrer le manque qu’il ressent.
  • « Voir et agir » il y a là un parallèle avec la doctrine de l’Eglise, et les récentes encycliques. Jésus lui-même le dit « nous ne sommes pas du monde mais nous sommes dans le monde ». Et nous avons à prendre en compte ces besoins.
  • Le monde où l’on vit, c’est l’égoïsme qui prime. Le monde est de plus en plus individualiste. Même si on essaie d’élever nos enfants avec le sens du partage, ils restent dans un monde d’égoïsme.
  • Il y a besoin d’écoute, de partage, et qui ne soit pas que financier.
  • Être là, être avec… Il faut savoir « débusquer » les fragilités.
  • Tous les dimanches on le voit bien. On prie ensemble, on se salue, on se donne la paix… mais dès la sortie, on ne se connaît plus.
  • Il y a une grosse différence entre les églises en France et en Afrique. En Afrique, il y a de la chaleur humaine, on essaie de savoir d’où vous venez, pourquoi vous êtes là… Il n’y a qu’à voir les réactions au moment du geste de paix, où certains détournent le regard…
  • Il ne faut pas généraliser, il y a sans doute des paroisses où il y a tous ces manques… mais pas toutes. De façon générale, on manque de relations humaines, de partage réel.

Les personnes handicapées ont longtemps été cantonnées au fond de l’église. Elles gênaient ! Maintenant, elles sont au 1er rang, au cœur de l’église et de l’Eglise.

  • Oui, mais il faut aussi savoir voir les petits signes positifs, sinon, on tombe dans la désespérance !
  • Dans nos paroisses, le prêtre ne peut rien tout seul. Il faut des paroissiens sur lesquels s’appuyer. Et qui, eux, vont rester, alors que le prêtre va changer de paroisse…
  • Il y a quand même des évolutions. Avant, souvent, le prêtre ne parlait qu’aux notables. Maintenant, si.
  • Il faut de l’ouverture d’esprit, de l’attention aux autres.
  • Les personnes handicapées ont longtemps été cantonnées au fond de l’église. Elles gênaient ! Maintenant, elles sont au 1er rang, au cœur de l’église et de l’Eglise.
  • La vulnérabilité, ce n’est pas seulement le handicap, elle peut être à plein de niveaux différents. Le regard des gens est difficile, dur… Le handicap, la personne ne l’a pas voulu, et la famille non plus…

Le partage côté jeunes

Pendant ce partage, les jeunes en situation de handicap se saisissent du texte d’Evangile à travers le mime. Ecoute du texte, choix du costume qui représente le mieux le personnage, gestes à faire, à quel moment… Tout se fait dans la bonne humeur… Chacun sait s’adapter, là aussi ! Et même les plus malhabiles dans leurs gestes trouvent leur place. Il manque des personnages… des parents seront requis pour les représenter. Au moment du retour en grand groupe, et du temps de prière, c’est une magnifique « noce de cana » que ces jeunes nous offrent.

Et, avant de nous séparer, nous sommes heureux de pouvoir chanter ensemble que Dieu nous donne des « Signes par milliers, traces de Sa gloire », qu’Il intervient dans notre Histoire, et qu’il nous faut, à notre tour, être des signes d’avenir, des signes de l’amour. Pour être, aujourd’hui, reflet de sa lumière

Février 2025

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CONTACT

Handimanche des familles
Laure Malesic
laure.malesic95@gmail.com 

Prochaine rencontre :

La prochaine rencontre aura lieu le dimanche 16 mars 2025, dans la paroisse de Montigny-lès-Cormeilles, à l’église Saint-Joseph (53 rue de la République 95370).
RDV à 10h45 pour la messe, repas partage, partage en deux groupes. Fin vers 17h.
N’hésitez pas ! ce sont de beaux moments !


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