Relevés par le Père

Des personnes éprouvées par la souffrance psychique ou liée à un état dépressif se sont retrouvées au prieuré Saint-Benoît de Chérence pour échanger sur le thème : ‘Relevés par le Père pour être témoins’. Echos des partages.

Vingt-cinq amis des deux groupes Amitié Espérance du diocèse de Pontoise et d’un groupe du diocèse de Nanterre, se sont réunis au prieuré Saint-Benoît de Chérence autour du thème « Relevés par le Père pour être témoins ».

Dans la lumière de l’Ascension de Jésus vers le Père, nous avons partagé à partir du texte des Actes des Apôtres relatant l’Ascension (Ac 1,1-11) :

  • « Jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel »: nous nous sommes demandé si et comment, Jésus élevé vers le Père, nous a entraîné, nous entraîne dans ce mouvement
  • « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa propre autorité »: nous avons partagé avec Frère Robert, Prieur de Chérence, témoignant de sa vocation monastique et de son rôle de Prieur, au cœur de de la communauté Notre-Dame d’Espérance
  • « Mais vous allez recevoir une force quand le Saint Esprit viendra sur vous. Vous serez alors mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre» : nous avons rendu grâce et exprimé notre désir d’être témoins au cœur de la célébration eucharistique qui a clôt la journée.
Groupe de jeunes en plein Air

Comment nous avons été relevés
par le Père dans nos vies
témoignages des participants :

 

  • Jésus m’a exaucé pour certaines choses de ma vie, pour m’aider à tout accepter, le jour où j’ai appris que je n’aurai pas davantage d’autonomie, pas comme les autres, pour aller partout, faire des sorties, là où je ne peux aller seule.
  • Moi, j’aime rentrer dans les églises où il n’y a personne. Je sens la présence de Dieu. Une fois, alors que je ne voyais personne j’ai vu un rideau bouger. Je me suis posée des questions, c’était la dame qui préparait les fleurs. En sortant, dans le bus, un jeune homme a fait un signe de croix devant une église. Le Seigneur est aussi en dehors de sa maison.
  • Un jour à Venise, j’étais devant les reliques de sainte Lucie. J’en ai été très troublée car sainte Lucie a mon handicap. Elle m’a donné de la lumière pour ma mission. Ça m’a réveillée. A partir de là, j’ai eu envie de montrer le monde de la différence. J’ai fait des projets pour les personnes en situation de précarité, de violence, pour apporter du réconfort. Je ne veux plus qu’on entende ce que m’a dit récemment le président des Restos du Cœur près de chez moi, quand je lui demandais comment il faisait pour les personnes handicapées qui ne pouvaient venir ? « Qu’elles se débrouillent » avait-il répondu ! Sainte Lucie m’a redonnée du goût pour remettre en lumière le mot solidarité.

Moi, j’aime rentrer dans les églises où il n’y a personne. Je sens la présence de Dieu.

  • En plus de ma maladie psy, j’ai appris que j’avais une nouvelle maladie. Ça a été vraiment difficile. Après un moment, j’ai ressenti que Dieu était avec moi. J’ai réussi à me poser. J’ai fait les examens qu’on me demandait, j’ai suivi le cours des choses. Au début, je ne voulais pas en parler. Maintenant, je me rends compte que ça m’aide. En hôpital de jour, on me pose beaucoup de questions. Avant je n’arrivais pas à me souvenir de ma maladie. Maintenant, j’en parle. Au SAVS (Service d’accompagnement à la vie sociale)
  • Par exemple. Ma marraine m’appelle régulièrement, alors qu’avant elle ne le faisait pas trop..
  • En 2014, ma belle-sœur a eu une tumeur au cerveau et devait être opérée. Je priais beaucoup pour elle ! J’ai voulu aller prier à Saint Nicolas des Champs. Quand le Saint Sacrement est passé devant moi, le père qui le portait a évoqué sa situation en disant que l’opération se passerait J’en ai pleuré. Ça a été le cas. A ce moment-là, je me suis senti aimé.

Jésus est en moi, il ne me quitte pas. La prière est presque un état permanent pour moi. Cela me permet de me sortir de mes problèmes. Cela m’apprend à dire merci…

  • Pour ma part, j’ai eu des problèmes d’oreilles à 8 mois, otites, méningites, mastoïdites, tumeurs… J’ai du subir 17 opérations des oreilles. Jésus est descendu du ciel pour moi quand je me suis inscrite au caté. Une catéchiste merveilleuse disait que Jésus m’aimait telle que j’étais. Alors ça, ça m’intéressait, car à l’école personne ne me parlait. Au fil du temps, j’ai eu plein de pathologies. A chaque fois, je me relève, je garde le moral. Jésus est en moi, il ne me quitte pas. La prière est presque un état permanent pour moi. Cela me permet de me sortir de mes problèmes. Cela m’apprend à dire merci, à ne pas pleurer pour ce que je n’ai pas. Je n’arrête pas de mourir et de ressusciter. Jésus m’a fait rencontrer plein de personnes. Et puis, sans toutes ces tuiles et ce handicap.. je serais peut-être devenue quelqu’un d’égoïste..
  • Pour moi c’est pareil. J’ai sans cesse en moi la phrase « Si tu savais le don de Dieu » C’est un état permanent. J’ai perdu un enfant. Et c’est quelque chose que j’entends régulièrement.
  • Je suis d’une famille catholique. J’ai fait ma communion, ma confirmation. Ça m’était difficile d‘être d’une famille catholique dans un contexte de laïcité. A l’école, il m’a fallu demander une permission pour aller en retraite de communion ou de confirmation. On m’a un peu persécutée avec ça. J’ai vite compris qu’il fallait être discret pour s’insérer dans la société. Quand j’ai rencontré mon mari, j’avais 23 ans. Il était addict à l’alcool. Je venais d’un milieu avec une éducation ancien modèle. Je suis passée par toutes les phases quand on a une personne addict avec soi. Si je m’adressais à quelqu’un pour avoir de l’aide, on me disait « c’est comme ça ». Puis il y a eu le plongeon dans la bouteille. Surtout pendant la période du confinement. Il y a eu des violences intrafamiliales. Il m’a dit qu’il vivait avec moi par intérêt, et que c’est moi qui lui permettais de boire. Le monde à l’envers ! S’en est suivie une perte d’emploi, des angoisses… J’ai fini par errer dans les rues… Mais il y avait toujours quelque chose qui me ramenait à l’église de Clichy. Jusqu’au jour où j’ai entendu comme un appel à rentrer chez moi et à demander de l’aide. Je rentre chez moi et… je casse ma clé dans la serrure. Du coup, je m’adresse aux voisins, qui appellent les pompiers, vu mon état. Ce sera l’hôpital psy de Moisselles. Je me posais beaucoup de questions ! Puis Claude est arrivée. On a discuté. J’ai tout lâché à l’occasion d’une prière à l’aumônerie. Plus tard, le père Thomas m’a beaucoup aidé aussi.
Groupe de jeunes en plein Air

Le Père Roger Thomas


  • Pour ma part, je me trouvais un jour sur l’autoroute sur la file du milieu, quand tout est devenu noir tout d’un coup… J’ai eu le réflexe de mettre mes warnings en me disant d’aller sur le côté. Un examen a montré que j’avais fait un AIT, un petit AVC. J’ai eu le sentiment d’avoir bénéficié de quelques années de vie supplémentaires. Et j’ai décidé d’être témoin de Jésus !
  • Je suis la dernière de 13 enfants. Ma sœur aînée a un fils qui a changé de sexe. Ça ne se faisait pas à l’époque. C’était un tremblement de terre. Je me suis dit, Marie était là au pied de la croix. Ça a dû être pareil. On lui avait dit que son fils serait quelqu’un de formidable, et on l’a tué comme un bandit. La seule chose c’était être là, à côté de ma sœur.
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Déjeuner au Prieuré Saint-Benoît de Chérence


  • Ma sœur était gravement malade psy, et m’avait fait beaucoup de mal, surtout juste avant de se donner la mort. Ses obsèques ont eu lieu. Beaucoup de ses élèves étaient présents car ils étaient très choqués, pensant que c’était à cause d’eux que ma sœur était morte. Ils ont été touchés par la célébration, touchés de savoir que ma sœur croyait en eux, qui étaient en lycée professionnel, alors qu’on leur répétait souvent le contraire. Et moi, ça m’a fait du bien !
  • En hôpital de jour, je me suis exprimé devant une assemblée. J’ai dit des choses personnelles devant des personnes que je ne connaissais pas. Il y avait des personnes mal intentionnées qui se sont servies de mon handicap. J’essaie de tenir.

J’ai sans cesse en moi la phrase « Si tu savais le don de Dieu » C’est un état permanent.

  • Ma sœur a des troubles psychiques. Mes parents ont refusé le handicap. Ma sœur est passée au tribunal pour violences. Ses 3 enfants ont été placés. Il y a eu aussi des affaires d’abus, passées au tribunal. Mes parents disent souhaiter qu’elle finisse en hôpital psychiatrique. « Si elle pouvait mourir » disent-ils ! Moi, je ne sais pas quoi faire et ça me mine. Maintenant, il y a plus de groupes où on peut parler de tout ça. Avant, pour moi, ça a été comme ça aussi. Si on considère que Dieu est amour, accueil… et non pas un Dieu qui juge comme le disent certains ! Mais non, mes parents disent « qu’est-ce qu’on a fait pour avoir une fille comme ça ? » C’est vrai qu’elle en a fait voir aux parents, jusqu’à se brûler le visage avec des produits. Alors, forcément, ça a été la dégringolade.

En confiance dans les mains du Père :
témoignage de Frère Robert,
Prieur du Prieuré de Chérence

La communauté de Chrérence a été fondée en 1966 par le  père Henri-Marie Guilluy, aujourd’hui décédé. Il était maître des novices dans son couvent de Saint Paul de Wisques, et il voyait des hommes refoulés car ils étaient malades. Il a reçu un véritable appel à accueillir la vocation monastique de ces personnes, avec leurs maladies, comme ils étaient. Il a mis 16 ans avant de pouvoir fonder une communauté.

Je suis Prieur de cette communauté de Chérence. J’ai 35 ans de vie monastique. Je me suis converti à 20 ans. Avant j’étais très mal, malade et je n’avais pas pu suivre de cursus d’études. J’ai vécu la galère avant de rentrer comme postulant.

En 1986, j’avais demandé à entrer dans une communauté d’apostolat et on me l’avait refusé. J’ai alors téléphoné au père Guilluy. Il m’a simplement dit « Viens ! » Je suis rentré comme postulant en 1988. J’avais beaucoup de chemin à faire avant de me stabiliser. J’avais beaucoup de problèmes. Ça n’allait plus dans ma tête.  Le Père Guilluy m’a dit : « Stop ! Peu importe si dans ta tête, ça baguenaude, l’essentiel, c’est d’aimer le bon Dieu »

Le thème de votre journée, le relèvement, je peux dire que ça me parle. Beaucoup de frères sont arrivés très très mal, et ils se sont relevés ! Ici ce n’est pas comme l’Arche de Jean Vanier. Nous accompagnons des hommes qui ont un appel à la vie monastique.

Je pense au Frère Gérard Abraham – un nom prédestiné ! – qui a vécu 50 ans de vie monastique. Il n’a qu’un œil, il sait à peine lire et écrire. Pendant 24 ans, il s’est occupé d’un frère épileptique et hémiplégique, en fauteuil, qui n’aurait pu être accepté chez nous car trop dépendant. Ce frère resté avec nous 24 ans a été accompagné jour et nuit par Frère Gérard. Dès qu’il l’appelait, il y allait…

Frère Gérard a donc accompagné Frère Jean Michaël dont le corps n’allait plus. Du coup, ils se sont occupés de la lingerie à deux. (Frère Michaël était la tête et Frère Gérard les jambes!)

C’est un vrai trésor ! Beaucoup sont arrivés tout petits. Frère Gérard, très simple, est un pilier de la Congrégation. Je me souviens du médecin, chef psychiatre à Croixrault. Il était étonné de voir les frères mener une vie normale avec tous ceux qui étaient là.

Je suis Prieur depuis 2009. Mais ce sont les petits frères qui m’ont formé, qui m’apprennent à être leur prieur. Ils ont beaucoup de bon sens en béton. Par exemple, Frère B. m’a vu très malade en 1997. Quand 12 ans après je suis devenu Prieur, B. me voyait encore comme avant. Si j’avais un problème, même ténu, il le pressentait. Malades psychiques, oui, mais intellectuellement justes et avec plein de bon sens.

Un jour, B. est parti du chapitre pour aller dans sa cellule. J’ai frappé chez lui. Il était très en colère, disant que le prieur était cinglé ! Quelques temps après, j’étais seul en cuisine, B. est venu, m’a proposé plein d’aides. Il me seconde beaucoup.

Le chemin de pardon est un chemin de croix. On ne peut pardonner tout de suite comme fait le Bon Dieu. Jésus le sait. Jésus a inventé le chemin du pardon, qui est un chemin de croix. Quand on accepte d’entrer sur ce chemin, le jour J, le pardon peut être presque total, même s’il demande quelques années.

La complémentarité est importante. Elle fait partie du relèvement. En couple, chacun a un charisme que n’a pas l’autre. Sans complémentarité, tout s’écroule. En communauté, c’est pareil. Frère B. n’est pas un intellectuel, mais il met tout son cœur à servir.

Un théologien a dit « une communauté où il n’y a pas d’handicapé, est une communauté handicapée » !

Anecdote succulente : un frère décédé maintenant, chanoine de Nîmes, avait un triple doctorat de droit, de lettres et de théologie. Il visitait des personnes âgées des environs en 2CV. Il se fait arrêter par un gendarme qui lui dit « alors, on ne connaît pas le code de la route ? » Il répond immédiatement « Si ! dans les grandes lignes, autant que vous le catéchisme ! »

Un autre jour, le Vicaire Général de Limoges est venu dans la communauté. Il faut bien reconnaître que les frères chantaient comme des casseroles ! Et le Vicaire Général de dire « Oui, c’est faux, mais c’est beau ! »

Tout ceci pour dire que pour moi, sans la congrégation, impossible de réaliser ma vocation !

Recueilli par Geneviève Robert
Juin 2023

CONTACT

Groupe « Amitié-Espérance-Arc-en-Ciel »
du Val-d’Oise
Contact : ae-arcenciel@catholique95.fr

échange des participants
avec le frère Robert
Prieur du Prieuré de Chérence

Question : on manque de personnel pour les hôpitaux psychiatriques. Un jour, on avait demandé à un patient stabilisé de nous aider. Il a fait une bêtise, il a poursuivi une personne, puis est allé chez lui et a donné un coup de fusil.. Il ne s’est pas rendu compte de ce qu’il a fait.

Frère Robert : une des bases à considérer pour un équilibre en béton, surtout si on est chrétien, c’est de considérer qu’il y a la vie et l’amour et que ici-bas, il y a en plus la mort. Beaucoup de problèmes psy viennent de là. La mort est là, elle cherche à blesser, à enlever la vie. Ne pas oublier que la mort est là et qu’elle guette. 

Question : pourquoi ?

Frère Robert : c’est mystérieux. Un mystère, on n’a jamais fini de le comprendre. Même quand tout va bien, il faut rester vigilant. En communauté, j’ai besoin des autres pour me dire ce qui ne va pas. Sinon, c’est la mort. Ils m’apprennent l’humilité. 

Question : combien êtes-vous à Chérence?

Frère Robert : nous sommes 9 frères. Il y a eu jusqu’à 18 communautés. Maintenant, nous ne sommes plus que 8 communautés. Au départ, le souhait était d’avoir des communautés familiales de petite taille. Mais les frères vieillissent. Cela pose beaucoup de questions. Certains frères ou certaines communautés sont au bord du précipice.. parfois des frères très instruits arrivent chez nous.. La congrégation Notre-Dame d’Espérance est un miracle permanent ! 

Question : Le fait de vivre de façon régulière n’est-il pas un facteur de stabilisation ?

Frère Robert : oui, absolument. 

Question : Pourquoi ne pas accueillir aussi des personnes non malades pour renforcer la communauté?

Frère Robert : la communauté n’est pas fermée aux personnes valides, et elle se porte bien car des amis nous aident. Des dames viennent ici pour faire différentes tâches et elles s’y sentent accueillies. Le père Guy Marie Fort, responsable national des communautés n’a jamais été malade. Il a eu une vocation d’aider les personnes malades et handicapées. La porte de la communauté est ouverte si on le demande. Nous dépendons donc de l’évêque d’Amiens et il y a plus de discernement maintenant qu’avant. 

Question : de quoi vivez-vous, de dons ?

Frère Robert : oui, nous vivons de dons, mais aussi de messes, et de l’AAH des uns et des autres que nous mettons en commun 

Question : vous disiez que les communautés se réorganisent ?

Frère Robert : Oui.. Quand il y a la gangrène, on coupe la jambe. Ce n’est pas toujours drôle mais parfois il le faut. En 2008, il y a eu une visite canonique qui a eu pour conséquence de fermer 4 maisons. J’étais à Neuchelles et il y avait une ambiance terrible. Ma venue à Chérence a fait que la communauté a pu continuer. Dieu souffre avec nous ! Dieu permet des situations difficiles car il a son projet à lui. C’est la façon de faire du Bon Dieu..
Par rapport à ma congrégation et à ma folie de contemplatif, les 110 / 120 personnes des communautés vont clopin-clopant.. Jésus sur la croix était tout seul, tout seul sur la croix. Dieu utilise ce qui est petit et insignifiant.
J’ai intronisé la Sainte Vierge dans la communauté. La prière du rosaire est vitale pour moi : « la toute petitesse de la vie donnée, la toute puissance du rosaire médité »
Jésus est venu tout petit. C’est quoi la vie ? C’est tout petit. Même si c’est costaud. Dieu est venu sauver la petitesse car il l’aime tendrement ! Le rosaire c’est ça. On médite la petitesse de la vie donnée. Avec un respect de Jésus qu’on ne peut imaginer. Dieu nous aime tous et toutes. Alors que nous sommes de pauvres pêcheurs.
Saint Benoît dans une extase disait en substance : « L’univers entier est comme un grain de sable lumineux que l’amour transfigure. Pour honorer le fruit [Jésus], il faut honorer l’arbre qui l’a donné [Marie]. Inlassablement ! »

En savoir plus sur
« Amitié Espérance – Arc en Ciel »

Amitié-Espérance-Arc-en-Ciel propose une présence auprès de personnes éprouvées par la souffrance psychique ou liée à un état dépressif.

Le mouvement rassemble des personnes qui témoignent de l’amitié et de l’Espérance au cœur même de leur fragilité. Il se veut un lieu d’accueil, d’écoute, de partage, de rencontres, au travers des expériences de la vie ordinaire. Il permet de cheminer au sein d’un groupe, composé d’accompagnants et de personnes fragiles. L’isolement peut ainsi être brisé. Le groupe est un espace convivial où chaque personne est accueillie, écoutée…

Pour que chacune conserve toute sa dignité et prenne sa place dans la société et dans l’Église. Ce mouvement diocésain est sous la responsabilité du Service de la Pastorale de la Santé du diocèse de Pontoise.

lumière dans la nuit

Poème de Frère Robert

Jeunes Unicef

Pour entrer dans la vie

Nous passons tous par une porte étroite,

Les cris, les pleurs sont la preuve

Du bonheur d’exister avec les vivants.

 

Il y a aussi une porte bien plus étroite

Bien plus douloureuse (plus ou moins)

Pour entrer dans la vie

 

Car alors, un dans la masse,

Il nous faut accepter sans rien dire,

Comme si de rien n’était,

Cette nuit qui nous entoure,

Pour que brille la Vérité,

La Lumière dans l’obscurité,

C’est la victoire de la vie

De tous les jours


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