Fleurir nos églises pendant
le Carême et la Semaine Sainte

Le fleurissement liturgique accompagne les temps forts de l’année, soulignant par la beauté des compositions florales le sens profond de chaque célébration. Comment fleurir nos églises pendant le Carême et la Semaine Sainte dans le respect de la liturgie ? Explications et conseils.

Le Carême

40 jours pendant lesquels nous sommes invités à nous préparer à la grande fête de Pâques, par non seulement un temps de sacrifice et de pénitence, mais surtout à nous concentrer sur l’essentiel : le Christ Sauveur.

La présentation du Missel romain est catégorique : « Pendant le Carême la décoration de fleurs à l’autel est interdite, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare) des solennités et des fêtes ».

La Semaine Sainte

Au terme du Carême nous voilà arrivés au sommet de l’année liturgique et la semaine la plus intense pour nous aussi, en termes de fleurissement… C’est la semaine où l’on revit, auprès de Jésus, ce grand élan d’amour qui l’a poussé à donner sa vie pour nous les hommes.

Dimanche des Rameaux
Nous vivons l’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem. L’Église, ce jour-là, acclame son Sauveur qui marche vers sa Pâque. Pour ouvrir cette semaine, la Passion est proclamée durant la messe. Palmes grandes et petites, rameaux d’olivier ou de buis, fleurs rouges composent nos bouquets au pied de la croix si cela est possible.

Jeudi Saint
Au Jeudi Saint s’ouvre le Triduum pascal. Nous revivons l’institution de l’Eucharistie et le lavement des pieds. L’avant de l’autel et l’ambon sont fleuris de fleurs blanches. A l’issue de cette messe, le Saint sacrement est porté solennellement en procession au Reposoir où il sera adoré pendant une partie de la soirée ou de la nuit. L’équipe du fleurissement est chargée de fleurir le Reposoir et d’y apporter les fleurs de l’ambon et de l’autel qui sera alors dépouillé jusqu’à la Vigile Pascale. Il est bon de préciser qu’au Reposoir les compositions florales ne doivent pas dépasser l’ostensoir ou le ciboire en hauteur…

Vendredi Saint
Nous vivons l’office de la Passion au cours duquel nous vénérons la Croix et prions. Les églises mettent leur voile de deuil, le fleurissement n’est pas souhaitable. Nous sommes dans l’attente silencieuse jusqu’à la Vigile Pascale.

Samedi Saint
L’église vit dans le silence et l’attente. Ce jour ou la veille, les bouquets de Pâques sont réalisés et gardés en réserve dans le local  des fleurs ou la sacristie.

Vigile Pascale
Le cierge pascal, allumé lors de la veillée symbolise le Christ ressuscité. Placé dans le chœur de l’église jusqu’à la Pentecôte, il sera fleuri en premier lieu.

Pâques n’étant pas toujours à la même date, le fleurissement prendra une tonalité différente selon l’état de la nature en avance ou en retard, nous composons avec, mais la dominante au niveau couleur sera en règle générale, le jaune, le blanc, le blanc rosé, c’est à dire couleurs printanières, évocatrices de la joie, de la lumière, du renouveau. Le cierge pascal est fleuri à son pied (enraciné).

Le baptistère ou la cuve baptismale peuvent également être fleuris, en harmonie avec les éléments choisis pour le cierge pascal. Tout comme l’autel et l’ambon.

Les compositions pascales se doivent d’être, quelle que soit l’importance du lieu, festives, dynamiques et joyeuses, élancées et abondantes ; dans une souche ou un vase, branches fleuries, fleurs de printemps, de jardin ou de fleuristes, en respectant de notre mieux les critères de Fleurir en Liturgie :

  • enracinement de la composition,
  • respect du sens de pousse des végétaux,
  • feuilles et fleurs de nos régions lorsque cela est possible.

L’assemblée réunie autour de son Seigneur pourra ainsi faire éclater sa joie et chanter « Alléluia ! Notre Sauveur est ressuscité ! ».

Janvier 2025

CONTACT

Commission Diocésaine
Pastorale Liturgique et Sacramentelle
liturgie@catholique95.fr


EN LIEN AVEC CET ARTICLE