Discours de clôture de l’assemblée plénière des Evêques de France

À l’issue de l’Assemblée plénière des évêques de France, marquée cette année par l’affaire Santier et les révélations de l’affaire Ricard, retrouvez le discours de clôture du président de la conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort.

Frères et sœurs, vous tous catholiques de France, laïcs, diacres, prêtres, personnes consacrées, et vous qui, pour une raison ou pour une autre, vous intéressez aux travaux de notre assemblée, chers Frères évêques,

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » : cette phrase qui ouvre l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, « La joie de l’Évangile », du pape François, nous a habités, nous évêques, alors que nous nous réunissions. Nous avions, jeudi dernier, le cœur lourd, remplis de sentiments mêlés ; nous étions douloureux de vous savoir, frères et sœurs, meurtris, en colère, bouleversés, doutant de nous et de notre volonté réelle de sortir de la culture qui a permis les abus et les a couverts. Nous savions la déception des personnes victimes qui avaient décidé l’an passé de nous faire confiance. Or, la joie de l’Évangile, c’est elle que nous voulons servir, c’est elle que nous voulons partager à tous, c’est pour la rendre accessible à tous que nous avons engagé notre vie. Nous sommes humiliés de constater que des actes de certains de nos frères, prêtres et évêques, et la manière dont ces actes ont été traités entre notre structure ecclésiale en France et jusqu’au Saint-Siège provoquent de la tristesse, de l’incompréhension, du dégoût, et empêchent beaucoup de vous de goûter la joie pure et rajeunissante de l’Évangile du Christ. Nous sommes conscients que ces fautes personnelles de tel ou tel nous renvoient tous à nos insuffisances, à nos médiocrités, à nos manquements à la charité, à la justice, à la bonté, à la vérité, manquements qui entachent notre ministère et vous privent parfois, – et une fois, c’est trop-, de connaître le Christ Jésus d’un cœur sans partage. Nous voudrions tant que vous puissiez vivre paisiblement l’expérience des premiers disciples de Jésus, telle que nous la rapporte l’évangile selon saint Jean : « Venez et vous verrez ». « Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. » (Jn 1,39). Nous voudrions tant que beaucoup d’autres puissent la goûter.

► Lire l’intégralité du discours de clôture

Novembre 2022

CONTACT

Evêché de Pontoise
16, chemin de la Pelouse
95300 Pontoise
TÉL : 01 30 38 34 24
contact@catholique95.fr 


EN LIEN AVEC CET ARTICLE